« Le patrimoine en carreaux de terre crue de Champagne : Redécouverte d’une architecture vernaculaire oubliée pour penser une éthique environnementale de la construction »
Soutenance de thèse : Adrien Aras-Gaudry
Laboratoires : GEGENA (Université Reims Champagne Ardenne) et GPEM (Université Gustave Eiffel).
Direction de thèse : Gilles Fronteau, Erwan Hamard
Jeudi 11 décembre – 9h00
Amphithéâtre de l’ESI Reims.
3 Esplanade Roland Garros, Reims.
Inscription visioconférence : urlr.me/W5HeQ3
Résumé :
Cette thèse porte sur le patrimoine en terre crue de la Champagne. Elle révèle une culture constructive locale, riche mais oubliée : le carreau de terre ; et offre des pistes de réflexions sur les plans pragmatiques, théoriques et éthiques, pour imaginer de nouvelles manières de construire localement.
Ce travail s’inscrit dans le mouvement de la redécouverte des architectures de terre en France, longtemps ignorées, témoignant de nouvelles histoires constructives à contre-courant des récits dominants du champ de la construction actuelle. L’approche développée tisse un récit plus dense et plus complet des diverses réalités par une recherche sensible et pluridisciplinaire (recherches archivistiques ; études de terrain ; essais en laboratoire ; approche Humaine et Sociale).
Nous découvrons ainsi près de 2 000 ans d’histoire d’une culture constructive répartie majoritairement sur la Champagne crayeuse, aussi bien en milieu rural qu’urbain : le carreau de terre est un matériau essentiel de l’extension urbaine de Reims au 19e siècle ; mais également présent dans les villes de Troyes, Châlons-en-Champagne et Épernay. La terre employée, majoritairement calcaire, est prélevée dans des carrières communales. Le carreau de terre, par ses caractéristiques mécaniques, hygrothermiques et de réemploi, permet d’imaginer la réalisation de bâtiments confortables et sains.
Toutefois, l’état de préservation de ce patrimoine et le changement de paradigme nécessaire du secteur du bâtiment, nous amènent à envisager une dynamique locale basée sur une éthique environnementale de la construction, autour de la notion du care et en faveur d’un savoir-faire local partagé.


