📅 le jeudi 22 mai
🕘 de 9h30 à 16h30 (accueil café à partir de 9h00)
📍 au Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle, à Nancy
48, esplanade Jacques Baudot
Événement gratuit, mais inscription obligatoire.
Déjeuner sous forme de cocktail offert.
Inscription ouverte jusqu’au 16.05.2025
Ce colloque est le fruit de la Commission Technique, Économie et Social, groupe de travail composé d’adhérent·es d’Envirobat Grand Est – ARCAD LQE, association ayant pour but la promotion du bâtiment et de l’aménagement durables. Le programme de cet événement a été conçu par et pour les acteurs du bâtiment et de l’aménagement. Pour plus d’informations…
PROGRAMME PRÉVISIONNEL :
(sous réserve de complément / modifications)
▶️ Etat de la ressource en eau en Grand Est
Lionel GRESSE, chef du service eau et changement climatique à la direction de l’eau, de la biodiversité et du climat à la Région Grand Est
En région Grand Est, les effets du changement climatique commencent à se faire sentir depuis plusieurs années. Assèchement des sols, augmentation du stress hydrique et diminution des débits d’étiage observés régulièrement ces dernières années pourraient devenir des marqueurs récurrents de la période estivale dans les prochaines décennies.
Présentation d’une vision prospective à milieu et fin de siècle et propositions d’actions possibles.
▶️ Les petits rappels pour bien commencer !
Cristhian ANDRES MOLINA CALDERON, Chef de projets Territoire résilient – Adaptation au changement climatique – Eau à l’OID (Observatoire de l’Immobilier Durable) – en visio
Le cycle de l’eau, comment ça marche déjà ? 🧐
Eaux grises, eaux usées, eaux, noires, eaux vannes…Quelle est la différence ? 🤔
Présentation du lexique « 101 définitions sur l’eau et le bâtiment » qui réunit et référence plus de 100 termes essentiels afin de faciliter la compréhension des sujets liés à l’eau. Cette première publication, issue du nouveau groupe de travail de l’OID sur l’eau, vise à établir un langage commun simplifié et à fournir les définitions les plus actuelles et pertinentes pour le secteur de l’immobilier.
Les grandes lignes de l’évolution réglementaire
Les sécheresses, les inondations, la désertification, l’eutrophisation : ces phénomènes illustrent une réalité de plus en plus préoccupante, liée à l’aggravation du changement climatique et au dérèglement du cycle de l’eau. La prise de conscience croissante de la crise de l’eau a entraîné une évolution rapide des réglementations encadrant la politique de l’eau.
Présentation d’une infographie récapitulative qui offre une vision globale du cadre réglementaire et des principaux événements structurants liés à la gestion de l’eau.
Ce calendrier réglementaire retrace l’évolution des politiques de l’eau, depuis la loi du 16 décembre 1964, qui a instauré une gestion de l’eau par bassin avec la création des agences de l’eau et des comités de bassin, jusqu’à aujourd’hui, en passant par les nombreux dispositifs législatifs adoptés depuis.
▶️ Vers un mini cycle de l’eau à l’échelle de la parcelle ?
🔹 Le bâtiment, un creuset d’innovations pour redéfinir la gestion de l’eau en ville
Bernard DE GOUVELLO, responsable de l’équipe de recherche TEAM – Département Ville Durable au Cerema, Direction Territoriale Ile-de-France
Depuis le début des années 2000, face aux enjeux de développement durable et d’adaptation au changement climatique, le modèle des grands réseaux techniques urbains est en proie à des critiques : les réseaux d’eau n’échappent pas à cette tendance. Dans le même temps, le bâtiment et sa parcelle associée apparaissent comme un échelon de base où émergent et se déploient des alternatives au réseau, soit relevant de pratiques volontaires (telle l’utilisation de l’eau de pluie), soit imposées par les pouvoirs publics (à l’instar des zones d’assainissement non collectif). A partir d’un bref aperçu d’innovations observables et de leur diversité, il s’agit de relever quelques questions que celles-ci soulèvent en termes techniques, réglementaires et normatifs, organisationnels et culturels, et, au-delà, de s’interroger sur l’émergence d’une nouvelle approche de la gestion urbaine de l’eau qui s’esquisse.
🔹 Les différentes solutions techniques de stockage, traitement et valorisation des eaux du bâtiment et de la parcelle
Jérémie STEININGER, Délégué général de l’ATEP (Acteurs du Traitement des Eaux à la Parcelle)
L’évolution de notre société nécessite une innovation systémique de notre politique de l’eau. Il s’agit de repenser le modèle des services de l’eau avec comme fil conducteur « faire d’une contrainte une opportunité » en prenant exemple sur la gestion des déchets ménagers avec la notion de tri en vue d’un recyclage.
Un sondage concernant la transition écologique confirme cette attente, 96 % des Français accepteraient que l’eau utilisée pour le lave-linge soit réutilisée pour les toilettes (Agora).
Différentes solutions techniques complémentaires existent pour stocker, traiter et la valoriser les eaux du bâtiment et de la parcelle afin notamment de préserver l’eau potable en promouvant une eau propre afin de répondre aux enjeux de la ville sobre de demain (participation citoyenne, densification urbaine, agriculture urbaine et sécurisation par rapport au changement climatique).
🔹 Cadre réglementaire des usages domestiques d’eaux impropres à la consommation humaine
Nicolas REYNAUD, Responsable pôle qualité sanitaire des eaux à l’Agence Régionale de Santé Grand Est
Pour répondre aux enjeux de sobriété des usages, de disponibilité et de qualité de la ressource en eau, la valorisation des eaux impropres à la consommation humaine (EICH) pour certains usages domestiques est dorénavant possible.
Toutefois, ces usages sont encadrés dans un objectif de protection de la santé des populations et des écosystèmes.
Par « eaux impropres à la consommation humaine » on entend les eaux qui ne répondent pas à la définition des eaux destinées à la consommation humaine (eau potable) : eaux de pluie, eaux grises, eaux de puits et forages, eaux de vidange de piscines, etc.
Le nouveau cadre réglementaire s’inscrit dans une volonté de simplification administrative tout en veillant à prévenir les risques sanitaires. En effet, les pratiques de substitution de l’eau potable (eaux destinées à la consommation humaine) par des eaux non potables peuvent induire des risques sanitaires en regard de la présence de polluants de type microbiologiques (bactéries et virus pathogènes) et physicochimiques (substances chimiques) de ces eaux, ou encore de contamination des réseaux d’eau potable par interconnexion accidentelle des réseaux et retours d’eau. Également, de mauvaises conditions de stockage des EICH peuvent favoriser, entre autres, le développement de larves de moustiques vecteurs de maladies. Pour limiter ces risques, les installations d’EICH doivent respecter des dispositions techniques, faire l’objet d’une maintenance adaptée. Certains dispositif d’EICH sont soumis à déclaration voire dans certains cas à l’autorisation du préfet.
▶️ Gestion des eaux : de l’échelle métropolitaine à l’échelle de la parcelle – actions engagées de la Communauté Urbaine du Grand Reims
• Mathilde ORQUEVAUX, Responsable Service Etudes et Prospective sur le Patrimoine – Responsable Gestion des Eaux Pluviales Urbaines – Direction de l’eau et de l’assainissement
• Mélodie CASANOVA, animatrice gestion durable et intégrée des eaux pluviales
Sur le territoire de la Communauté Urbaine du Grand Reims (143 communes, 300 000 habitants), le risque inondation augmente et la qualité de l’eau des nappes phréatiques et des cours d’eau se dégrade. C’est en partant de ce double constat que la Collectivité a pris conscience, collectivement, et pour les générations futures, du devoir de se tourner vers une gestion intégrée et durable des eaux pluviales, vers une gestion à la source, au cœur de l’aménagement du territoire, en transversalité des compétences d’urbanisme, de voirie, d’espaces verts…
C’est dans ce contexte, que la Collectivité a approuvé son « Plan Pluie » en mars 2023. Les prescriptions de ce zonage pluvial priment sur les dispositions réglementaires des documents d’urbanisme.
Nous avons tous un rôle à jouer… et tout à gagner.
- Moins d’eaux pluviales canalisées, c’est un réseau plus performant et des ouvrages coûteux évités.
- C’est également une réduction du risque inondation à l’échelle du quartier, de la ville et du bassin-versant.
- Des pluies qui s’infiltrent, c’est la biodiversité qui revient en ville, et avec elle un air plus pur, des îlots de fraîcheur en été et des paysages plus qualitatifs.
- C’est également une eau qui ruisselle moins et se charge donc moins en polluants.
- Ce sont aussi des nappes qui se rechargent et donc une eau accessible toute l’année.
Pour y parvenir, des solutions existent déjà. D’autres sont à inventer…
La Communauté Urbaine du Grand Reims met à disposition des porteurs de projets un certain nombre d’outils et de sources d’inspiration dont son réseau « au fil de l’eau » mettant en exergue des projets « phares » et/ou exemplaires de gestion intégrée des eaux pluviales, dont par exemple, à l’échelle de la parcelle : jardins de pluies, noues, arbres de pluie, toitures végétalisées, tranchées drainantes, revêtements perméables, etc.
▶️ VISITE DES JARDINS D’ARTEM
Claire ALLIOD, paysagiste dplg
Le projet ARTEM a permis la transformation de la friche urbaine d’une ancienne caserne en centre d’enseignement et de recherche. L’ambition des aménagements retenus est de valoriser et gérer les eaux de pluie à la source par une combinaison de dispositifs : récupération des eaux de pluie dans des stockages, toitures végétalisées, parcs de verdure en pied de bâtiments permettant la rétention et l’infiltration des eaux de pluie, noues de collecte et d’infiltration, pavés drainants.
Le ruissellement de l’eau de pluie des allées et toitures est géré, et mis en scène, dans les jardins. Les parties en creux des différents espaces paysagers régulent les grandes quantités d’eau de pluie qui arrivent lors des épisodes orageux. En fonction de l’usage, certains bassins sont conçus pour rester secs, d’autres humides, dans ceux-là le cortège de la faune et flore des milieux humides se développe spontanément, créant un système en équilibre écologique, innovant en milieu urbain. Deux bassins en eau et plantes aquatiques récupère et oxygène également les eaux pluviales. L’ensemble du système contribue à la lutte contre les inondations par ruissellement de la métropole nancéienne, et rafraîchit l’air du campus situé en milieu urbain dense.
Événement gratuit, mais inscription obligatoire.
Déjeuner sous forme de cocktail offert.
Inscription ouverte jusqu’au 16.05.2025
Contact :
cyrielle.leval@envirobatgrandest.fr
06 38 02 04 76
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